L’économie d’énergie en ventilation est un objectif majeur en exploitation minière, car la ventilation représente souvent une part importante de la consommation électrique. Réduire l’énergie sans dégrader la sécurité implique de mieux adapter le débit et la pression aux besoins réels, tout en améliorant la performance du réseau et des ventilateurs. Une démarche efficace combine étude aéraulique, pilotage opérationnel et maintenance.
Le premier levier est la régulation. L’usage d’un variateur de vitesse permet d’ajuster la vitesse du ventilateur en fonction des besoins, au lieu de fonctionner en permanence à un régime maximal. Cette approche est particulièrement utile lorsque l’activité varie selon les secteurs et les horaires. Couplée à des mesures de pression, de débit et de qualité d’air, la régulation maintient les marges de sécurité tout en réduisant la surventilation. Le réglage par volets et régulateurs peut compléter l’action, mais une régulation par vitesse est souvent plus favorable au rendement global.
Le second levier concerne les pertes de charge du réseau. Un réseau trop résistant oblige le ventilateur à fournir une pression plus élevée, donc plus de puissance. Réduire les pertes passe par l’amélioration des sections, la limitation des singularités inutiles, l’optimisation des cheminements et surtout l’étanchéité des ouvrages d’aérage. Les fuites détournent l’air vers des zones non prioritaires : on paie l’énergie sans obtenir le débit utile aux chantiers. L’entretien des portes, cloisons, obturateurs et jonctions de gaines a donc un impact direct sur la consommation.
Un troisième levier est l’amélioration du rendement des ventilateurs. Un ventilateur encrassé, déséquilibré ou fonctionnant loin de sa zone optimale consomme davantage pour un résultat moindre. La maintenance préventive (surveillance vibratoire, état des pales, roulements, alignements) contribue à maintenir la performance et à éviter des dérives coûteuses. Le choix de la technologie (axial ou centrifuge) et du point de fonctionnement doit être cohérent avec la réalité du réseau.
Enfin, l’optimisation peut aller vers une ventilation plus « ciblée » : prioriser les zones actives, ajuster les débits locaux et réduire les débits dans les secteurs inactifs, tout en conservant des seuils de sécurité. En combinant régulation, réduction des pertes et discipline de maintenance, l’économie d’énergie devient un résultat durable, sans compromis sur la qualité de l’air et la sécurité en mine.